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lundi, juin 01, 2009

the crow


I. The Crow : naissance d'une bande dessinée :

Pour bien comprendre The Crow et la fascination qu'il exerce, il faut remonter à ses origines, c'est-à-dire à son créateur James O'Barr.




Le personnage créé par O'Barr est bien sûr l'alter ego de l'auteur, car si O'Barr n'a pas le don de se jouer de la mort, tous deux ont vécu les mêmes expériences douloureuses. Avant la naissance de The Crow sur le papier, O'Barr a perdu sa fiancée, tuée par un chauffard ivre. Cette tragédie l'a profondément marqué et a éclaté plus tard telle une bombe émotionnelle dans les pages de la sulfureuse BD.

O'Barr a commencé à travailler sur The Crow en 1981, alors qu'il stationnait à Berlin avec les Marines. Il était employé par l'armée comme illustrateur et dessinait des manuels de combat. Inspiré par des artistes comme le poète français Georges Bataille, les chanteurs Ian Curtis et Iggy Pop, et aussi par les livres de Lewis Carroll et d'Edgar Allan Poe, O'Barr créa le personnage The Crow, incarnation d'un pouvoir fantôme guidé par l'amour et la vengeance.
"The Crow n'exerce sa vengeance que contre ceux qui volent l'amour que nous méritons - que chacun mérite, peu importe sous quelle forme -, mais aussi contre les règles stupides, les lois dépassées et les mentalités obtuses d'une société où tout et n'importe quoi est prétexte à un procès", explique le scénariste John Shirley. "Il se dresse tel un chevalier noir, violent mais raffiné, face à la barbarie."

Avec The Crow, O'Barr a essayé de se sortir de la terrible épreuve qu'il avait subie, et a instillé dans sa saga un sens un sens de la réalité jamais égalé. The Crow témoigne que l'on peut se sortir du malheur, et parle des différentes manières de le faire. Mais ça na pas été simple. La vie n'est pas une bande dessinée ou un film et il faudra surmonter encore bien des épreuves pour mettre un terme (c'est le mot de O'Barr) à la douleur. Car pendant le processus de création, O'Barr sombrait dans une dépression de plus en plus profonde, et avait l'impression de frotter du sel sur une plaie ouverte.

A première vue, The Crow pourrait ressembler à un super-héros classique, qui clame vengeance. Mais ce serait faire preuve d'étroitesse d'esprit que de le réduire ainsi. The Crow n'est pas seulement une histoire de vengeance et encore moins une série super-héros. The Crow est viscéralement une histoire d'amour racontée dans un style gothique vigoureux, très éloigné du courant dominant de la BD.

C'est l'histoire d'un jeune homme, Eric Draven, qui a été tué avec sa fiancée à la veille de leur mariage, par un groupe de voyous sans pitié. Dans la bande dessinée et dans le film, Eric est tué pendant que Shelley est violée et tuée. Eric, rocker dans un groupe, est animé d'une passion si intense qu'il revient d'entre les morts pour se débarrasser des chaînes qui retiennent son âme immortelle. Son guide depuis la tombe est un corbeau omniprésent symbole de sa quête, sa soif de vengeance et sa haine.

The Crow erre la nuit dans les rues à la recherche de ses assassins. Un à un, il leur arrache la vie avec violence et application. Durant ces évènements, Draven, devenu The Crow, récite de sombres poèmes. Oui, on peut appeler ça vengeance, mais aussi justice. The Crow est un personnage sombre, souvent plus violent que les super-vilains "classiques", mais si empreint d'émotion que ses fans ne le lâchent plus depuis le début.

Ce n'est qu'en 1989 que Calibre Press se risque à publier le cauchemar gothique de O'Barr. Mais l'éditeur doit arrêter la série à la suite de difficultés internes, sans rapport avec le titre.

N'empêche, The Crow est entré dans la légende et fait déjà l'objet d'un culte underground. Parmi les fans, on trouve ceux qui aiment l'atmosphère noire des dessins de O'Barr, et aussi les amateurs du genre de musique auquel font référence les textes. Mais tous sont séduits par l'anti-héros solitaire et torturé, et la puissance quasi maléfique qui s'en dégage. C'est ensuite Tundra qui reprend la série et permet à O'Barr de conclure la saga commencée au début des années 80 en remodelant les épisodes publiés par Calibre en deux "graphic novels" (albums cartonnés) et en ajoutant un troisième album pour terminer la trilogie. (La nouvelle édition de la saga de O'Barr est sortie pendant que le film était en production). Peu après la sortie de la trilogie, la société Tundra a été rachetée par Kitchen Sink Press. Une fois de plus The Crow est republié dans un nouveau format : le graphic novel de 150 pages, bien connu des lecteurs.

L'œuvre de O'Barr terminée, elle a trouvé son chemin vers les rayons comics sous de nombreuses formes et inspiré de nombreux auteurs pour de nouveaux Crows. A côté de l'histoire originale, simplement intitulée The Crow, O'Barr a aussi supervisé Dead Time, écrit par John Wagner. C'est l'histoire de Joshua, un Indien d'Amérique revenu d'entre les morts guidé par un corbeau, pour venger la mort de la famille pendant la guerre de Sécession. Flesh and Bone, écrit par James Vance, raconte l'histoire d'Iris Shaw, une femme policier assassinée et revenue de l'au-delà, qui, le corbeau sur l'épaule, cherche à venger sa mort injuste. Citons également : Waking Nightmares par Christopher Golden et Philip Hestor, Wild Justice de Jerry Prosser et Charlie Adlard et City of Angels d'après le scénario
de David Goyer.

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