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lundi, février 12, 2007

jeanne d'arc







À 13 ans, Jeanne affirme avoir entendu les voix célestes des Saintes Catherine et Marguerite et de l’archange Saint Michel lui demandant d’être pieuse, de libérer le royaume de France de l’envahisseur et de conduire le Dauphin sur le trône. Après beaucoup d’hésitations, à 16 ans, elle se met en route. Arrivée à la ville voisine, elle demande à s’enrôler dans les troupes du Dauphin. Sa demande est rejetée deux fois, mais elle revient un an plus tard et Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, accepte de lui donner une escorte, résigné face à la ferveur populaire de la ville où Jeanne avait acquis une petite notoriété, notamment en allant rendre visite au duc malade Charles II de Lorraine. Avant son départ pour le royaume de France, Jeanne ira se recueillir à la Basilique de Saint-Nicolas-de-Port, dédiée au Saint-patron du Duché de Lorraine.
Portant des habits masculins (ce qu’elle fera jusqu’à sa mort, excepté pour sa dernière fête de Pâques), elle traverse incognito les terres bourguignonnes et elle se rend à
Chinon où elle est finalement autorisée à voir le Dauphin Charles, après réception d’une lettre de Baudricourt. L’anecdote raconte qu’elle fut capable de reconnaître Charles, vêtu simplement au milieu de ses courtisans, et lui parle de sa mission. Par superstition, Jeanne est logée dans la tour du Coudray, celle où Jacques de Molay fut emprisonné et aurait prononcé sa célèbre malédiction. Jeanne annonce clairement quatre événements : la libération d'Orléans, le sacre du roi à Reims, la libération de Paris et la libération du duc d'Orléans. Après l’avoir fait interroger par les autorités ecclésiastiques à Poitiers où des matrones constatent sa virginité, et fait une enquête à Domrémy, Charles donne son accord sur son plan de libération d’Orléans assiégée par les Anglais. Jeanne commence une série de trois sommations destinées aux Anglais.




Ses frères la rejoignent. On l’équipe d’une armure et d’une bannière blanche frappée de la fleur de lys, elle y inscrit dessus "Jesus Maria", qui est aussi la devise des ordres mendiants (i.e., les Dominicains, Franciscains, etc). En partance de Blois pour Orléans, Jeanne expulse ou marie les prostituées de l'armée de secours et fait précéder ses troupes d'ecclésiastiques. Arrivée à Orléans le 29 avril, elle apporte le ravitaillement et y rencontre Jean d'Orléans, dit le Bâtard d'Orléans, futur comte de Dunois. Elle est accueillie avec enthousiasme par la population, mais les capitaines de guerre s’annoncent réservés. Avec sa foi, sa confiance et son enthousiasme, elle parvient à insuffler aux soldats français désespérés une énergie nouvelle et à contraindre les Anglais à lever le siège de la ville dans la nuit du 7 au 8 mai 1429.




Après cette victoire, célébrée chaque année à Orléans ces deux jours, on la surnomme la Pucelle d’Orléans. Après le nettoyage de la vallée de la Loire grâce à la victoire de Patay (où Jeanne d'Arc ne prit pas part aux combats), le 18 juin 1429 remportée face aux Anglais, elle persuade le Dauphin d'aller à Reims se faire sacrer roi de France.
Pour arriver à Reims, l'équipée doit traverser des villes sous domination bourguignonne qui n'ont pas de raison d'ouvrir leurs portes, et que personne n'a les moyens de contraindre militairement. Selon Dunois, le coup de bluff aux portes de Troyes entraine la soumission de la ville mais aussi de
Châlon et Reims. Dès lors, la traversée est possible.




Le 17 juillet 1429, dans la cathédrale de Reims, en la présence de Jeanne d’Arc, Charles VII est sacré par l'archevêque Renault de Chartres. Le duc de Bourgogne, en tant que pair du royaume, est absent, Jeanne lui envoie une lettre le jour même du sacre pour lui demander la paix. L'effet politique et psychologique de ce sacre est majeur. Reims étant au cœur du territoire contrôlé par les Bourguignons et hautement symbolique, ce sacre est interprété par beaucoup à l'époque comme le résultat d'une volonté divine. Il légitime Charles VII qui était déshérité par le traité de Troyes et soupçonné d'être en réalité le fils illégitime du Duc d'Orléans et Isabelle de Bavière.
Cette partie de la vie de Jeanne d'Arc constitue communément son épopée : ces événements qui fourmillent d'anecdotes où les contemporains y verront régulièrement des petits miracles, le tout conforté par leurs références explicites dans les procès, ont grandement contribué à forger la légende et l'histoire officielle de Jeanne d'Arc. La découverte miraculeuse de l’épée dite de «
Charles Martel » sous l’autel de Sainte-Catherine-de-Fierbois, en est un exemple.
Dans la foulée, Jeanne d’Arc tente de convaincre le roi de reprendre
Paris aux Bourguignons, mais il hésite. Une attaque est menée par Jeanne sur Paris (Porte St Honoré), mais doit être rapidement abandonnée. Le Roi finit par interdire tout nouvel assaut : l’argent et les vivres manquaient et la discorde régnait au sein de son conseil. C’est une retraite forcée vers la Loire, l’armée est dissoute.
Jeanne repart néanmoins en campagne : désormais elle conduit sa propre troupe et donc rien ne la distingue des chefs de guerres indépendants, elle ne représente plus le roi. Ses troupes lutteront contre des capitaines locaux comme Perrinet Gressart, sans beaucoup de succès. Jeanne est alors conviée à rester dans le château de la Trémouille à
Sully-sur-Loire. Jeanne s'échappera rapidement de sa prison dorée, pour répondre à l'aide de Compiègne, assiégée par les Bourguignons. Finalement, elle est capturée lors d'une sortie aux portes de Compiègne le 23 mai 1430. Elle essaye de s’échapper par deux fois, mais elle échoue. Elle se blessera même sérieusement en sautant par une fenêtre. Elle est rachetée par les Anglais pour 10 000 livres et confiée à Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et allié des Anglais.




Elle est accusée d’hérésie et interrogée sans ménagement à Rouen. Elle est emprisonnée dans le donjon du château de Philippe Auguste, seule une tour de la construction est parvenue jusqu’à nous et appelée maintenant Tour Jeanne d’Arc. Le procès débute le 21 février 1431. Jugée par l’Eglise, elle reste néanmoins emprisonnée dans les prisons anglaises, au mépris du droit canon. Si ses conditions d’emprisonnement étaient particulièrement difficiles, Jeanne n’a néanmoins pas été soumise à la question pour avouer, c'est-à-dire à la torture.
« Sur l’amour ou la haine que Dieu porte aux Anglais, je n’en sais rien, mais je suis convaincue qu’ils seront boutés hors de France, exceptés ceux qui mourront sur cette terre. » Jeanne d’Arc à son procès (le
15 mars 1431)
Les enquêteurs, conduits par l’évêque de Beauvais, Mgr Cauchon, ne parviennent pas à établir un chef d'accusation valable : Jeanne semble être une bonne chrétienne, convaincue de sa mission, différente des hérétiques qui pullulent dans un climat de défiance vis-à-vis de l’Église en ces temps troublés. Le tribunal lui reproche par défaut de porter des habits d’homme, d’avoir quitté ses parents sans qu’ils lui aient donné congé, et surtout de s’en remettre systématiquement au jugement de Dieu plutôt qu’à celui de « l’Église militante », c’est-à-dire l’autorité ecclésiastique terrestre. Les juges estiment également que ses « voix », auxquelles elle se réfère constamment, sont en fait inspirées par le démon. L’université de Paris (Sorbonne), alors à la solde des Bourguignons, rend son avis : Jeanne est coupable d’être schismatique, apostate, menteuse, devineresse, suspecte d’hérésie, errante en la foi, blasphématrice de Dieu et des saints. Jeanne en appelle au pape, ce qui sera ignoré par les juges.
Le 24 mai, les juges mettent en scène une parodie de bûcher pour effrayer Jeanne et la presser de reconnaître ses fautes. Jeanne sous la promesse orale (donc invérifiable) du tribunal de l’incarcérer dans une prison ecclésiastique, signe d’une croix (alors qu'elle savait écrire son nom) l’abjuration de ses erreurs, reconnaissant avoir menti à propos des voix et se soumet à l’autorité de l’Église. Elle est alors renvoyée dans sa prison aux mains des Anglais. S’estimant trompée, elle se rétracte deux jours plus tard, endosse de nouveau des habits d’homme (dans des conditions obscures). Déclarée relapse (retombée dans ses erreurs passées), le tribunal la condamne au bûcher et la livre au bras séculier. Le lendemain,
30 mai 1431, elle est brûlée vive place du Vieux-Marché à Rouen. Elle rendit l’âme en criant trois fois « Jésus ». Ses cendres furent ensuite dispersées dans la Seine là où un pont a été construit plus tard : Le pont Jeanne d'Arc.

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